Le titre vous l'aura indiqué, nous allons aujourd'hui nous concentrer sur le très attendu Resident Evil Village, titre que j'ai terminé il y a à peine quelques jours et dont je souhaitais vous faire un petit retour. Je vais bien évidemment faire de mon mieux pour éviter de révéler les éléments importants de l'intrigue, mais je ne peux garantir, par souci d'efficacité, de ne rien vous dévoiler. Je vous proposer de commencer sans plus attendre.
J'ai eu la chance de pouvoir faire le jeu sur Playstation 5 dans les meilleures conditions possibles, en 4K HDR, tout en profitant d'un casque 7.1, couplé à la technologie de son "3D" de Sony. Je pense donc avoir joué au jeu "the way it's meant to be played" pour citer nos constructeurs de cartes graphiques préférés.
Village fait donc directement suite aux évènements de Resident Evil 7, et donc aux péripéties d'Evan Winters qui s'est échappé des griffes de la famille Baker en Louisiane. Ethan a retrouvé sa femme Mia avec qui il vient d'avoir une petite fille, Rosemary. Sous les conseils de Chris Redfield, personnage bien connu de la saga, les Winters ont déménagé dans un cadre totalement différent, fait de villages ruraux et de montagnes enneigées. Un élément déclencheur forcera Ethan à être témoin de la disparition de sa femme et de sa fille, et à se mettre en quête du fameux village qui donne son titre au jeu. C'est à ce moment-là que commence notre aventure.
Bienvenu dans le village
La première chose qui frappe dans VILLAGE, et qui est certainement le plus gros point fort du jeu, est l'atmosphère. Les décors sont beaucoup plus denses et crédibles que dans l'opus précédent, et l'on prendra beaucoup de plaisir à contempler les nombreux panoramas qui s'offrent à nous. Les différents niveaux profitent chacun d'un style qui leur est propre et sont dans l'ensemble plutôt cohérents avec le propos du jeu. J'ai pour ma part préféré la première moitié du jeu qui s'inscrit dans un cadre néo-gothique qui nous rappellera notamment le château de Cainhurst de Bloodborne. Visuellement, ce VILLAGE est difficilement pris en défaut, même si le fameux ray-tracing intégré au jeu peine parfois à convaincre.
La plus grande échelle des décors permet aussi d'avoir des niveaux plus vastes que dans Resident Evil 7, ce qui nécessite donc de faire des aller-retours au fil du jeu afin de ne rien rater des secrets présents dans les niveaux. L'arrivée dans le village et l'entrée dans le château des Dimitrescu restera donc sans peine en mémoire. Un bon point pour le jeu.
"Hello Stranger !"
Comme on a pu le remarquer, l'une des nouveauté notable du jeu est l'ajout du Duc, marchand dont les répliques multiplieront les clin-d' œil à son homologue de Resident Evil 4. Duc est un personnage mystérieux et intéressant qui offre une pause réconfortante et bienvenue au sein de ces environnements hostiles. Duc pourra notamment améliorer vos armes et certaines de vos compétences, si vous lui apportez les bons ingrédients. Le fait qu'il puisse se déplacer avec aisance dans les lieux les plus reculés lui confère une dimension mystique, qui demeure malheureusement inexpliquée à la fin du jeu.Un rendu inégal
Comme je l'ai déjà écrit, j'ai grandement apprécié la première moitié du jeu, et surtout un niveau en particulier qui, bien que trop court, nous fera plonger dans une ambiance malsaine à la Silent Hill. Cependant, passée cette première moitié, le jeu repart dans les travers de la série de Capcom. L'action prend le pas sur la survie, et l'on a quelques fois l'impression de se retrouver à l'intérieur d'un mauvais clone de Doom 3, la faute à un système de combat très (trop) approximatif.
Le jeu souffre du même rythme que son ainé, dont la deuxième moitié vous fera automatiquement penser au niveau du bateau de Resident Evil 7. Certains apprécieront peut-être, ce n'est pas mon cas. C'est d'autant plus dommage que le rendu final s'éloigne de ce qui avait été présenté dans les différentes bande-annonce et démos présentés en amont de la sortie du jeu. On finira donc ce VILLAGE avec un petit goût amer en bouche, et l'on regrettera les cellules poisseuses des cachots de Lady Dimistrescu.
Je n'ai pour finir pas grand à dire sur l'écriture et l'histoire du jeu. La raison est simple. La série Resident Evil, soyons honnêtes, ne s'est jamais distinguée par son écriture, qui puise volontairement son inspiration dans la série Z. Si certains "twists" scénaristiques sont discutables, l'écriture reste cohérente avec l'ADN de la série. Je salue donc l'ambiance du jeu, même si je regrette l'inégalité du rendu final. C'est cependant loin d'être une déception, et je prendrai plaisir à refaire les premiers niveaux de ce VILLAGE !
C'est tout pour aujourd'hui, n'hésitez pas à me dire votre avis sur le jeu, car je suis curieux de voir ce que vous en avez pensé.