mercredi 26 juin 2019

Harold Bloom’s Anxiety of Influence: the Daemonic Struggle between Edgar Allan Poe and Howard Phillips Lovecraft, or the Birth of American Horror



Bonjour à toutes et à tous, c'est avec plaisir que je vous retrouve aujourd'hui pour un article un peu spécial. En effet, j'ai pu, dans le cadre de mes études, réaliser un mémoire de recherche afin de valider mon grade de Master. Dans l'optique de protéger mes recherches mais aussi de les partager, je vous propose ici un lien qui vous permettra de télécharger un exemplaire de mon travail, si vous le souhaitez bien entendu. Je dois cependant vous prévenir que l'ensemble est écrit dans un anglais assez littéraire, sans pour autant être trop sophistiqué, mon but étant de pouvoir être lu par un maximum de personnes. 

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Quel type de relation d'influence existe-t-il entre Edgar Allan Poe (1809- 1849) et Howard Phillips Lovecraft (1890- 1937)?

Introduction et petit résumé: 


Si l’on s’intéresse au genre de l’horreur aujourd’hui, on se rend compte qu’une bonne partie des œuvres se basent sur les mêmes codes, et que le genre en lui-même peine à se renouveler, j'en veux pour preuve la quantité astronomique de films d'horreurs génériques sortis ces dix dernières années. On remarque cependant qu’une bonne partie de ces codes se retrouvent dans la fiction de deux écrivains américains, Edgar Allan Poe et Howard Phillips Lovecraft. On remarque aussi qu’il y a de plus en plus de références à Lovecraft dans la culture aujourd’hui, sur les réseaux sociaux (Cthulhu est devenu un « meme »), les jeux de rôles papiers, la bande dessinée (Batman qui prend place dans la ville d'Arkham, créée à l'origine par Lovecraft), la musique métal, et bien sûr le jeu-vidéo. Une nouvelle édition illustrée de L’appel de Cthulhu est d’ailleurs sortie en 2017, édition qui transmet une nouvelle lecture d'une des œuvres majeures de l'écrivain de Providence. 

Si on se concentre un peu plus sur Poe et Lovecraft, on se rend compte qu’il existe un lien entre les deux auteurs, c’est assez évident dans l’essai de Lovecraft Supernatural Horror in Literature, une sorte d’histoire littéraire de l’horreur, qui semble d’abord être divisée chronologiquement. Cependant, un des chapitres est entièrement consacré à Edgar Allan Poe, qui semble alors représenter à lui seul une période littéraire. Si certains auteurs comme Robert Bloch ont suggéré des points communs entre les deux écrivains, peu semblent avoir voulu étudier dans le détail la connexion qui les anime. 

C'est précisément ce que ce mémoire propose de faire, à travers la méthodologie développée par Harold Bloom, grand théoricien littéraire américain, dans son ouvrage L'angoisse de l'influence (1973). Ainsi donc, ce travail de recherches se divise en trois parties, la première introduit les auteurs ainsi que divers concepts littéraires indispensables pour étudier les œuvres de la deuxième partie. Cette deuxième partie fait passer Poe et Lovecraft par les différentes étapes de l'angoisse de l'influence de Bloom, notamment grâce à de multiples analyses comparées et micro-lectures, directement tirées des nouvelles de Poe et Lovecraft. Le but de cette partie et de prouver que Lovecraft a pu se libérer de l'influence de Poe, afin de donner libre cours à sa propre énergie créatrice, qui elle-même influencera l'horreur en général, jusqu'à créer un genre d'horreur purement américain. C'est le point de départ de notre troisième et dernière partie, qui choisit de délaisser la littérature au profit du jeu-vidéo, et d'étudier l'impact de cette horreur américaine (donc bien évidemment de Poe et Lovecraft), qui semble avoir trouvé dans le médium vidéo-ludique sa forme d'expression la plus absolue.

Je souhaite donc une bonne lecture aux plus courageux, et je reste à votre disposition si vous avez la moindre question !

Lien PDF: https://drive.google.com/open?id=13Vbbd3Cf7PU4ze-VC9M16rnR1mrVSkR9
Lien Word : https://drive.google.com/open?id=1IfmegNUXUjgN_79pVIAWcxU4WEPyfbmv
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Image extraite l'édition illustrée de L'appel de Cthulhu, par François Baranger, foncez regarder son travail !

jeudi 20 juin 2019

Les tests retardataires 1: Metro Exodus

Bonjour à tous ! J'espère que vous vous portez bien, je suis très heureux de vous retrouver pour un nouvel article, ou plutôt pour une nouvelle série d'articles, qui s'intitule "Les tests retardataires". Vous vous demandez surement en quoi cette série va-t-elle consister, et laissez-moi vous dire que vous êtes parfaitement en droit de le faire. Nous allons dans cet article et les suivants nous intéresser au médium vidéo-ludique, aussi appelé jeu-vidéo (mais vous pouvez maintenant utiliser l'expression pour briller en société). Le but de ces tests retardataires est, comme leur nom l'indique, de réévaluer la qualité d'un jeu quelques mois ou mêmes années après sa sortie, afin d'apporter un regard nouveau, bienveillant et emprunt de recul. Ces tests vous sont aussi destinés, car peut-être vous donneront-ils envie de vous procurer un jeu dont vous avez occulté la sortie. Les tests aborderont divers points nécessaires à l'évaluation de la qualité globale de l'oeuvre en question, afin d'émettre un avis final et de voir à quel type de joueurs/joueuses est destiné tel ou tel jeu.
Je vous propose de démarrer sans plus attendre avec notre premier titre, Metro Exodus, développé par le studio ukrainien 4A Games, sortie le 15 février 2019, et inspiré des romans de l'écrivain russe Dmitry Alekseïevitch Glukhovsky.

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Sur des sites français, tels que jeuxvideo.com ou Gamekult, il est clair que Metro Exodus ne brille pas par ses avis, qui sont négatifs pour la plupart. Sont-ils pour autant justifiés ? Il assez difficile de répondre à cette question, notamment car si l'on devait trouver un mot pour décrire le jeu, on proposerait "inégal". Tachons de voir jusqu'où peut s'appliquer cette inégalité.

Aspect visuel et technique

Note: le test a été réalisé sur un PC équipé d'un Ryzen 5 2600X Max, de 16go de Ram DDR4 3000 mhz CAS 16, et d'une RTX 2060 MSI VENTUS OC, en jouant entre les qualités "ultra" et "extrême".

On ne va pas se mentir, le jeu est beau, très beau, impressionnant par moments. Il souffre cependant de décors qui sont parfois peu inspirés, donc inégaux. Le Ray-tracing proposé par Nvidia permet d'avoir de beau reflets, mais le DLSS rend l'image assez floue, qui perd en qualité. N'étant pas équipé d'une carte haut de gamme et ne pouvant pas faire tourner le jeu à plus de trente images par seconde sans DLSS, j'ai préféré avoir une image plus nette, avec les reflets de base, qui sont déjà très bien gérés. Pas de panique pour les possesseurs de cartes GTX 960 ou 970, le jeu tournera très bien sur votre machine, en sacrifiant tout de même quelques paramètres.
Malgré l'inégalité des décors, si ce Metro a un point fort, c'est son atmosphère, claustrophobe par endroits, pour mieux laisser la part belle à des vastes niveaux ouverts qu'il est assez plaisant d'explorer. Mention spéciale pour le chapitre à Novossibirsk, un petit bijou que l'on n'est pas près d'oublier. Les moments de stress sont là, mais il y en a peut-être trop peu à mon humble avis.

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La ville fantôme de Novossibirsk

Histoire et écriture 

Bien que linéaire (comme dans les deux opus précédents), l'histoire de Metro Exodus est agréable à suivre. Elle ne révolutionne pas le genre, mais elle est assez bien exécutée. Mention spéciale cependant pour l'écriture et la caractérisation des personnages. Je me souviens avoir passé de longs moments à visiter l'Aurora, hub central du jeu, juste pour écouter les personnages discuter entre eux et faire leur vie. Vous allez donc progressivement vous attacher à eux comme vous avez pu vous attacher à votre équipage dans Mass Effect. Oui, rien que ça (Melnik forever).

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L'Aurora, train des Spartiates et hub central du jeu, un bonheur à explorer. 

Gameplay

La maniabilité de votre personnage, Artyom, est assez similaire aux deux précédents jeux, rien à signaler de ce côté-là. Le plus gros problème selon moi réside dans l'intelligence artificielle des ennemis, très aléatoire, et donc inégale (on en revient toujours là). Si certains ennemis ne réagissent pas quand vous vous trouvez à coté d'eux, d'autres pourront vous repérer à travers les murs, ce qui donne lieu à des moments particulièrement absurdes. L'infiltration n'est clairement pas un point fort de Metro Exodus. Néanmoins, les combats sont plaisants, mais votre compteur de karma chutera si vous avez trop souvent recours à la violence, ce qui modifiera la fin du jeu. C'est à vous de décider.

Musique 

Si les musiques de Metro 2033 et Metro Last Light étaient de très bonne facture, celles de Metro Exodus atteignent une justesse qu'il convient de souligner. C'est là aussi un gros gros point fort. Une mention toute particulière au morceau intitulé Race Against Fate. Vous pouvez aller l'écouter sur Youtube, mais n'allez pas voir les commentaires, car le spoil est omniprésent, et croyez-moi, vous ne voulez pas vous faire "spoiler" la fin du jeu.

Pour qui est le jeu?

-ceux qui veulent se replonger dans l'univers Metro
-ceux qui veulent découvrir un bon univers post-apocalyptique
-les amateurs d'ambiance et de personnages remarquablement écrits
-les amateurs de graphismes qui veulent mettre leur hardware à l'épreuve (oui, rien que pour ça, le jeu vaut le coup)

Pour qui n'est pas le jeu?

-les férus de gameplay solide et d'infiltration précise
-ceux qui n'ont pas apprécié les précédents jeux

Image associée
La Taiga, chapitre sympathique mais inégal, de par l'infiltration brouillon

Conclusion 

Qu'on se le dise, Metro Exodus est un bon jeu, et il aurait pu être excellent sans son infiltration approximative et ses moments de vide au milieu de son déroulement. Quoi qu'il en soit, l'expérience me fut agréable, et je vous la recommande chaudement. Le jeu est certes inégal, mais il ne mérite pas, selon moi, les avis négatifs que l'on peut trouver sur des sites spécialisés (qui ne sont peut-être pas aussi spécialisés que ça, mais c'est une autre histoire...) J'imagine que vous attendez peut-être une note afin de pouvoir évaluer mon jugement du jeu... Metro Exodus a des défauts, qui ne dégrade pas l'expérience globale pour autant. J'accorde donc au jeu un solide 15,5/20. (Je tiens énormément au demi point en plus).

C'est tout pour aujourd'hui, j'espère que cette nouvelle formule vous aura intéressés, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !